Pour ses étudiants ou sur des projets d’intérêt commun, les acteurs de CentraleSupélec se sont mobilisés ces dernières semaines dans le cadre de la crise sanitaire actuelle. Démonstration autour de 3 sujets concrets.
- Un fonds d’urgence mis en place pour les étudiants ou les doctorants
La crise sanitaire du COVID-19 a apporté de profondes modifications du mode de vie de chacun,que ce soit par la fermeture des établissements scolaires et de tous les lieux à destination des étudiants (bibliothèques, cantines, ...), l’organisation des différents cours et projets de chez soi, la fermeture de nombreuses entreprises.
Or, plusieurs élèves mènent, en parallèle de leurs études, différents ‘jobs’, afin de subvenir à une partie de leurs besoins, leur loyer, leurs loisirs...Durant le confinement, le fait de ne plus pouvoir travailler en parallèle du suivi de leurs études a entrainédes conséquences lourdes pour certains d’entre eux. Aussi, la Fondation CentraleSupélec a constitué un fonds d’urgence pour les étudiants français et internationaux, ou les doctorants,qui setrouvent en difficulté dans ce contexte de crise.Les demandes sont évaluées dès réception, et selon les situations, la Fondation apporte un soutienfinancier.Ce dispositif a été mis en place au début du confinement et reste actif durant les prochaines semaines, pour les étudiants et doctorants dans le besoin. «Pendant cette période fortement troublée, la Fondation continue plus que jamais de soutenir CentraleSupélec grâce à la créationdans l’urgence d’un fonds de solidarité exceptionnel pour aider les élèves fragilisés économiquement par la crise du Covid-19. Ce fonds permet également à la Fondation de soutenir l’Ecole dans la poursuite des projets de recherche et des besoins émergeant de cette situation inédite., explique Nathalie Bousseau, directrice de la Fondation CentraleSupélec.
A ce jour, la Fondation a reçu plus de 70 demandes d’aides et débloqué 60 000 € de bourses exceptionnelles, d’un montant de 500 €/mois en moyenne chacune. Ces aides sont versées en quelques jours dès lors que la demande est faite par l’étudiant dans le besoin.ðLes aides sont attribuées après examen des dossiers de demande d’aide en commission; celles-ci se composent de plusieurs membres venant de différentes directions de l’Ecole. Au cours de cette période, des commissions ont lieu toutes les semaines. La Fondation et l’école font aussi face à des situations inédites: étudiants français bloqués à l’étranger, étudiants internationaux bloqués dans le pays, des étudiants qui ont perdu leur emploi, stage ou ne pouvant plus être soutenus par leurs parents, eux même en difficulté...ðAu-delà des aides financières, la Fondation distribue également des aides alimentaireset prête ou investit dans du matériel informatique.
- Un don de 25K€ au programme STOIC (Scanner thoracique pour le diagnostic de la pneumonie liée au coronavirus)
La Fondation CentraleSupélec, à travers son fond Data Sciences, a décidé de soutenir, à hauteur de 25000€, le programme STOIC, programme de développement d’outils prédictifs des affections liées au Covid-19.C’est un programme exceptionnel qui est actuellement piloté à l’AP-HP par le Professeur Marie-Pierre Revel, spécialiste de renommée internationale en imagerie cardio-thoracique, en partenariat avec la Société Française de Radiologie et l’équipe de Nikos Paragios, professeur à CentraleSupélec. En partant du constat qu’il n’existait aucun outil permettant de prédire l’évolution de l’infection d’un patient (environ 20% des malades développent des formes graves de la maladie, dont la moitié nécessite des soins intensifs en réanimation), le programme d’intelligence artificielle permettra d’établir des pronostics selon les profils des patients pour mieux quantifier et adapter les soins apportés à chacun.Ainsi, les médecins pourraient disposer d’une aide à la décision considérable et pourraient mieux organiser les parcours de soin et les ressources de l’hôpital (lits, respirateurs, médicaments, etc.) dans un contexte extrêmement tendu.
Comment ? En constituant une base de données unique en France et en Europe, à partir des informations de patients diagnostiqués et/ou soignés dans une vingtaine d’hôpitaux à Paris et en régions :
• scanners cardio-thoraciques pour connaître les effets de la maladie sur les poumons et le cœur
• diagnostic virologique;•profilbiologique: présence ou non de pathologies particulières comme le diabète, l’hypertension, des problèmes cardiaques
• informations initiales et de suivi des patients: traitements, durée d’hospitalisation et/ou de réanimation, issue de la maladie
Les équipes de soignants pourront ainsi optimiser dans les prochaines semaines l’utilisation des ressources hospitalières, en particulier en réanimation.A moyen terme, ces informations seront également précieuses pour accompagner les essais cliniques de médicaments et de vaccins contre le Covid-19.
- Un don de 30 000 € pour contribuer à la fabrication de visières pour les soignants
La Fondation s’est également engagée pour le projet «visières pour les soignants». La fabrication de ces dernières a débuté dès le début de la crise au sein du fab-lab de l’école, la Fabrique, dirigée par le professeur Pascal Morenton. L’idée derrière cette fabrication solidaire était de doter rapidement et gratuitement les soignants de visières de protection, qu’ils ont eux-mêmes validées. Au total, le consortium d’acteurs engagés dans ce projet produit entre 250 et 300 visières assemblées par jour, permettant de fournir une grande partie de l’AP-HP, Assistance Publique –Hôpitaux de Paris.
Depuis le début du confinement, ce sont plus de 15 000 visières qui ont été confectionnées, et livrées à 120 services hospitaliers, et ce chiffre ne cesse d’augmenter.
Au-delà des soutiens de type financiers, c’est l’Ecole toute entière qui s’est mobilisée, à travers ses étudiants, chercheurs, professeurs, startups, afin de mettre leurs connaissances au service de la recherche et des soins contre le COVID-19. Toutes sortes d’initiatives ont été mises en place, comme la livraison de repas aux soignants, la participation aux appels à projets, le lancement de plateformes participatives,