Assurer un développement responsable impose à nos sociétés de multiples transitions, qu’elles soient de nature technologique (production d’énergie, numérique, …), économique (économie circulaire, …), sociétale (changement des modes de vie, …) ou des actions de politiques publiques (gestion de l’eau, des déchets ; santé ; éducation…). Ces transitions mobilisent autant les individus que les organisations socio-économiques et institutionnelles : entreprises, collectivités, Etat, Union européenne, organisations internationales, société civile, ONG, groupes de réflexion (think tanks…).
Pour former les acteurs de ces transitions, la Shift Year de CentraleSupélec propose une pédagogie fondée sur l’interdisciplinarité, le décloisonnement et l’action, qui se décline en 2 temps :
Le premier semestre s’articule autour d’une mission menée en équipe pluridisciplinaire (sciences de l’ingénieur, droit, économie, gestion, sciences humaines et sociales, sciences politiques, santé…) pour un donneur d’ordre (collectivités, ONG, …) ; la mission est complétée par des apports sous forme de pédagogie active (projets, jeux sérieux, études de cas, voyages d’étude…) ; les étudiants ont l’opportunité de rencontrer de nombreux acteurs engagés dans la vie socio-économique, politique ou académique.
Cette année, 3 projets sont proposés par la Région Grand Est (2 missions) et par le département de la Moselle et l’Institut européen d’écologie.
Au cours du second semestre, ils sont en immersion dans une entreprise, une organisation publique, une association ou une ONG, de préférence à l’international.
« Notre formation, que l’on peut qualifier de formation-action, vise à élargir l’angle de vue des étudiants, à leur permettre d’accéder à une compréhension globale, un savoir-faire et des repères, notamment en termes de leviers d’actions et de réseaux. Ils pourront ainsi proposer des solutions particulièrement innovantes et efficientes, au service des stratégies d’entreprise ou des politiques publiques. De ce point de vue, les conditions de réalisation de la formation, avec des équipes multidisciplinaires d’étudiants et d’intervenants, une pédagogie de l’action, des rencontres in situ d’acteurs variés, constituent un facteur clé de construction de cette capacité à agir dans des environnements marqués par la complexité, mais aussi la multiplicité des échelles et des parties prenantes », explique Sylvie Guessab, directrice du projet.
La Shift Year est la première réalisation concrète d’envergure de l’Atelier des transitions, mis en place par CentraleSupélec en 2020. Face aux défis environnementaux et sociétaux désormais incontournables, CentraleSupélec a en effet décidé d’affirmer son positionnement de façon volontariste par l’ampleur et l’impact de ses actions, en positionnant son campus de Metz, au cœur de l’Europe, sur ces enjeux. Ses ambitions sont multiples :
- Créer un lieu où l’ensemble des acteurs concernés, privés et publics, peuvent se retrouver pour travailler ensemble sur des solutions concrètes, en connexion directe avec les activités de formation, de recherche et de valorisation
- Favoriser le débat et la prise de recul en appréhendant les transitions de manière globale et en s’appuyant sur une approche scientifique ;
- Contribuer à former des cadres qui, à partir de leurs compétences scientifiques et techniques, soient à même de participer à la conduite de ces transitions, et de porter ces questions dans les sphères de décision ;
- Sensibiliser aux aspects techniques des étudiants, des professionnels et des décideurs d’autres champs disciplinaires.
Laboratoire dans un laboratoire, la Shift Year au sein de l’Atelier des transitions constitue une expérience à partir de laquelle de nombreuses actions vont pouvoir se déployer, au sein de l’ensemble des formations délivrées par l’Ecole, mais également dans la construction de nouvelles formes de partenariats.